Vol libre dans les années 30

Cette nouvelle catégorie intitulée "aéromodélisme d'antan" regroupera des documents, vidéos, photos etc,... sur la pratique de l'aéromodélisme dans le passé.  

Comme on peut le voir dans la vidéo ci dessous, au temps de nos grands-pères, on pratiquait ce que l'on appelle le vol libre. C'est à dire un modèle volant sans assistance au pilotage.

 Il y a de nos jours encore des passionnés du vol libre.

Les modèles utilisés sont de trois types, chacun d'entre eux se subdivisant en catégories internationales, semi-internationales et nationales.

Les planeurs

Lancés au moyen d'un treuil de 50m, ils peuvent peser de 200 à 430g, et ont une envergure de 1,50m à 2,40m.

Côté modèle, l'anneau du treuil est accroché à un crochet, verrouillé ou non, qui permet de garder le planeur accroché jusqu'à ce qu'une traction plus importante autorise sa libération.

Pour le mettre en vol, le modéliste doit courir face au vent pour faire monter le modèle, et le libérer quand il est au dessus de lui dans une zone d'air chaud.

Lancés au moyen d'un treuil de 50m, ils peuvent peser de 200 à 430g, et ont une envergure de 1,50m à 2,40m.

Les appareils à moteur caoutchouc

Ils sont plus petits que les planeurs , ils peuvent peser de 80 à 230g et ont une envergure de 1m à 1,60m.

Ils sont propulsés par une hélice repliable de grand diamètre entraînée par un écheveau de 10 à 30g de caoutchouc, remonté à l'aide d'une chignole à main.

Les appareils à moteur piston

Sont un peu plus grands que les planeurs, ils peuvent peser de 160 à 750g et ont une envergure de 1,50m à 2,60m, ils sont propulsés par une hélice repliable entraînée par un moteur de 1 à 2,5cm3.

Le modèle est chronométré depuis son lâcher jusqu'à son atterrissage.

extrait du site de la FFAM

Suite à un commentaire très sympathique de Monsieur Jean André SIMON, je mets ci-dessous un extrait de ce dernier, qui renvoit à différents sites pour les curieux désireux de connaître la réalité.

"Pour les curieux désireux de connaître la réalité, voir le site de la FFAM ou celui de la FAI - pour les anglophones - où sont exposées les caractéristiques des différentes catégories, la définition des vols, le déroulement des compétitions, etc...
Pour les fouineurs de Net, voir les sites de Andriukov, Hobby Free Flight, Vivchar, Stamov, GPRC à la rubrique Vol Libre (où j'ai eu l'occasion d'expliquer quelques petites choses...)
JA S." 

Comments

[Jean Andre SIMON]

Bonjour.
"Un petit reportage sur le barbecue..." A vrai dire, non. Lors des championnats de France qui se sont déroulés à Arzay du 12 au 15 août j'étais très occupé d'une part par ma propre participation,
d'autre part par l'accueil des visiteurs. On ne peut hélas couvrir une manifestation et y participer... Mille excuses.
Neanmoins, je voudrais revenir sur les planeurs et les modes de treuillage.
Les câbles d'une longueur infinie et les treuils à manivelle des années glorieuses sont en effet passés aux oubliettes et désormais la longueur réglementaire est de 50 mètres.
On peut treuiller son planeur de trois manières.
- Le treuillage direct, avec préréglage fixe du volet de dérive et crochet déporté. La montée est rectiligne et c'est lors du largage (main basse puis relevée... qui libère doucement le planeur sur
sa ligne de vol) que l'engin prend son sens de spirale.
Cela suppose d'observer les variations de vent, de température, et de treuiller juste avant l'arrivée de l'ascendance. Ca marche ! Et ça permet avec un appareil bien réglé de faire quelques jolis
vols. A condition de savoir larguer le modèle pile-poil dans la bulle !
- Le "Zoom." Le principe est simple : L'efficacité des gouvernes étant proportionnelle au carré de la vitesse, on accélère sa course en fin de montée et on largue sèchement. Le planeur va passer en
virage serré et ascendant. Puis progressivement se placer en ligne de vol et déserrer sa spirale. Cette méthode permet de gagner 5 à 10 mètres. En fin de vol, ça fait une pincée de secondes
supplémentaires...
L'apparition des crochets verrouillés a permi d'optimiser cette mise en virage ascendant. Le crochet comporte une gâchette montée sur un ressort de rappel (2 à 4 Kg de traction) et est ouvert par
une traction très franche en fin de montée. (Main haute puis vivement abaissée.)
Cela augmente la vitesse, le schéma du virage ascendant et permet de gratter 10 à 20 mètres. La transition vers le vol plané risque d'être perturbée (un peu casse gu...) et nécessite un réglage
très précis du volet, combiné au Vé longitudinal.
Le crochet, monté en oscillation d'avant en arrière, commande le volet et cela permet de grimper droit, puis de passer vivement en virage lors du largage. Les compétiteurs ont nommé "zoom" cette
méthode.
- Le "Bunt."
Dans les années 60/70 et jusqu'à la chute du mur de Berlin nous étions en "guerre froide" et les compétiteurs des deux blocs cherchaient par tous les moyens à se hisser sur les podiums, dans toutes
les disciplines.
Le modélisme n'y a pas échappé. En URSS notamment, l'écrémage des élites modéliste permit de constituer des équipes solides, entrainées au "brain storming" épaulées par des ingénieurs et
techniciens de premier plan, capables d'optimiser par tous les moyens chaque phase du vol. L'héritage de l'allemand Lindner qui "promenait" son planeur en laisse (crochet verrouillé) pour le
larguer avec précision dans la pompe fut repris en compte et on vit apparaître les crochets dits "à la russe."
Là, on changeait de monde... Le crochet est oscillant et commande le volet lors du treuillage, mais aussi une minuterie qui se déclenche lors du largage et va commander à la fois le volet, le
stabilisateur et l'incidence variable des ailes.
Au départ, elle est fondée sur le principe d'un disque tournant, fraisé d'un sillon hélicoidal (un escargot) où viennent se positionner des palpeurs qui s'échappent par des lumières latérales et
libèrent des fils de traction.
Phase 1 : Treuillage "tournant" avec incidence négative du stabilo et commande du volet. On monte droit face au vent, vent arrière on tourne, on ramène le planeur et cela permet de chercher la
pompe. Ca se sent très bien au bout des doigts lorsque le planeur tire vers le haut. Puis course d'accélération et largage en survitesse.
A ce stade, on est à l'origine du "zoom" classique... Mais avec le "bunt" il va se produire une série d'événements que le profane jugera du style "usine à gaz..."
Déverrouillage du crochet. Déclenchement de la minuterie. Le stabilo garde une à trois secondes son calage ascendant. Le planeur remonte vivement sur l'effet de la survitesse. La minuterie à
échappements est déclenchée.
Gare au décrochage ! Donc le stabilo passe sur une incidence positive un très bref instant, le temps d'arrondir en sommet de trajectoire, puis passe sur son incidence de plané. Le volet se cale sur
son angle de spirale. Et enfin un dispositif de variation d'incidence donne à l'aile intérieure un poil de calage positif, de manière à équilibrer le modèle dans sa spirale...
Ce système permet de larguer à plus de 80 mètres d'altitude. La mise au point d'un système de "bunt" est un vrai travail d'horloger.
De nos jours on a vu apparaître les minuterie électroniques qui permettent de régler au 1/100 de seconde le passage des phases successives. Les modèles sont équipés de balises radio de repérage,
voire de puces GPS et de systèmes de variométrie qui permettent de restituer sur PC ou I-pad toutes les phases du vol.
Nous voila bien loin de la vision - hélas toujours cultivée - du "modélisme de grand-papa" et ses ignorances crasses, sa chignole d'atelier pour remonter les caoutchoucs, ses treuils interminables,
ses moteurs qui tournaient plus de deux minutes avant le laisser planer les modèles... (A titre indicatif, les motomodèles ont droit à 5 secondes de moteur et les compétiteurs les règlent sur 4"8
ou 4"2 de manière à n'être pas éliminés. Je parie que dans quelques années on limitera les temps moteur à 4 secondes !)
Grand-papa n'était pas un imbécile et cherchait lui aussi, par tous les moyens, à améliorer les performances de ses modèles... C'est pourquoi la vision qu'en ont certains internautes (par exemple
un certain "Bud" qui dit sur modélisme.com "ca existe encore ce truc ?" ) me fait encore bondir.
A lire quelques commentaires sur les forums, je me désespère... J'ai le net sentiment que tout n'est plus qu'affaire de recettes et que les vrais modélistes ne sont plus ceux qu'on imagine sur les
terrains à se creuser la tête et chercher à comprendre, à inventer, à repousser les murs.
Lors des championnats à Arzay, un jeune modéliste très doué (rencontré sur un forum, et qui s'est mis au boulot) a pu découvrir ce qu'est réellement le vol libre. Il croyait que c'était des petits
machins aléatoires, juste bons à amuser les gosses comme avec un hochet, pas crédibles pour un jeune homme dans la force de l'âge.
On est en train de concocter - c'est lui qui travaille, moi je conseille ! - un CB 28 de 3 mètres d'envergure. J'espère qu'il teindra compte des enseignements !
Le vol libre n'est pas assez présent sur les forums. C'est un fait.
La revue de André Schandel va disparaître pour laisser la place à VLT (Vol Libre Trimestriel - voir sur le Net) qui sera diffusé depuis la Tasmanie avec "Free Flight Quarterly."
Toute la partie historique. Toutes nos archives. Travail énorme ! Plus les constructions, les techniques novatrices du vol libre moderne... Oufffff !
Une vieille idée, avec mon compère Di-Rienzo et quelques autres, serait de créer un blog, voire un forum, exclusivement dédié au vol libre.
Vous pouvez, Jean-Louis, m'écrire sur jean-andre.simon@wanadoo.fr ou me téléphoner au 04 74 86 34 20.
A bientôt.
JA S.

[Fanny]

Je ne sais jamais où mettre les com, donc tu effaceras si pas bon endroit.

Pas encore de reportage sur le barbecue?

Bisous

A bientôt